COUPE DE FRANCE 2003/2004

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Le 29 Mai au Stade de France

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Paris SG
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Chateauroux
1
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0
Spectateurs:76000
Buts : Pauleta (64eme) pour le PSG
Paris reprend une coupe
Le PSG a remporté samedi au Stade de France la sixième Coupe de France de son histoire aux dépens de Châteauroux. Les Castelroussins, bien en place, ont cédé sur une tête de Pauleta sur corner. Paris, deuxième du championnat, termine sa saison en beauté. A voir aussi le film du match.
Dans les coulisses du Stade de France : - Match très particulier pour Michel Denisot, bien évidemment présent dans les tribunes du SDF. Actuellement président de la Berrichonne de Châteauroux, l’actuel directeur-adjoint du groupe Canal Plus a également été auparavant le président du PSG durant sept ans.
- Frédéric Déhu disputait samedi soir son dernier match sous le maillot parisien. Le capitaine du PSG, copieusement sifflé par ses propres supporters à l’annonce de la composition des équipes, prendra la direction de l’éternel rival : l’Olympique de Marseille. D’où la banderole « Déhu à Marseille, c’est ça l’esprit club ? » déployée par les supporters parisiens avant le coup d’envoi.
- Avant le coup d’envoi, Le Havre, club doyen, constituait le seul club de division autre que la première à avoir remporté la Coupe de France. En 1959, lorsque les Havrais étaient parvenus à réaliser cet exploit, ils évoluaient en deuxième division. Comme Châteauroux samedi.
- Les deux dernières finales de coupe disputées au Stade de France par le PSG s’étaient toutes deux soldées par des défaites. La dernière en date remontait à l’année dernière face à Auxerre en Coupe de France. Les hommes de Guy Roux avaient gagné 2-1 en fin de match. En 2000, en Coupe de la Ligue, les Parisiens s’étaient inclinés 2-0 face à la formation de Gueugnon, qui évolue en Ligue 2.
Les faits du match :
60eme minute:
Suite à une déviation côté gauche de Boskovic, Modeste M’Bami s’infiltre tout en puissance dans l’axe de la défense castelroussine. Une seconde accélération du Camerounais lui permet d’échapper aux défenseurs, d’effacer Roche et de redresser son ballon vers la cage castelroussine. Bertin, revenu sur sa ligne, dégage le ballon en corner.
64eme minute (1-0):
Corner tiré côté droit par Fiorèse pour la tête de Pauleta, qui saute plus haut que Viator et coupe la trajectoire du ballon qui termine sous la barre de Roche, malgré l’intervention désespérée du gardien de Châteauroux.
86eme minute:
Belle combinaison entre Ferreira et Bertin sur l’aile droite. Ferreira sert son capitaine dans la surface d’une passe aveugle. L’ancien Strasbourgeois se présente en angle fermé face à Letizi. Bertin choisit la frappe en force, le gardien parisien est à la parade et dévie le ballon en corner.
Jeu et joueurs :
Le jeu :
Châteauroux n’a rien eu à envier sur cette partie au PSG. Les Castelroussins ont même fait jeu égal avec les Parisiens durant la majeure partie de la rencontre. Malheureusement pour eux, les Castelroussins paient cash une erreur défensive qui a entraîné le corner sur lequel Pauleta a marqué. Sans ce coup de pied arrêté, les Parisiens auraient eu beaucoup de mal à mettre en danger le gardien adverse.
Les Parisiens :
Dans sa cage, LETIZI, uniquement inquiété sur un corner de Roudet, a passé une soirée plutôt tranquille jusqu’à une parade pleine de classe sur un tir en force d’Algérino.
Dans leur couloir respectif, MENDY et EL-KARKOURI n’ont pas eu le même rendement. Dans un style beaucoup moins académique que son partenaire, le Marocain, bousculé dans le jeu aérien, a beaucoup balancé de longs ballons devant, tandis que le nouvel international A s’est surtout attaché à relancer proprement et à venir porter le danger devant dès que cela était possible. Par sa couverture de balle et sa vitesse, MENDY a posé beaucoup de problèmes aux Castelroussins qui ont tenté de s’aventurer sur le côté gauche. Dans l’axe, PIERRE-FANFAN, néanmoins toujours aussi solide, a manqué beaucoup de relances et s’est parfois montré trop court sur quelques placements. Il a très souvent botté en touche pour éloigner le danger. Drôle de match à ses côtés pour DEHU. Constamment sifflé, le capitaine parisien n’a pas semblé toujours à l’aise dans ses baskets, mais n’a pas commis de véritables erreurs.
Moins percutant que d’habitude, y compris dans ses frappes, CANA (qui a tout de même réussi une intervention de toute beauté devant Bertin dans la surface) a souffert de la comparaison avec un M’BAMI solide comme un roc au milieu. Le Camerounais, vigilant et vainqueur de la majorité de ses duels, aurait même pu marquer sans le retour de Bertin sur sa ligne. Comme EL-KARKOURI par rapport à Heinze, BOSKOVIC a été loin de faire oublier Sorin côté gauche. Maladroit dans toutes ses passes en première intention, exceptée la déviation pour M’BAMI, le Serbo-Monténégrin a confirmé sa mauvaise saison par des frappes complètement manquées, même sur coups-francs.
Devant, le tandem PAULETA-LJUBOJA a beaucoup pesé sur la défense castelroussine. LJUBOJA a contraint ses adversaires à commettre beaucoup de fautes grâce à sa technique de talent. PAULETA, lui, a su se faire oublier pour mieux ouvrir la marque de la tête sur un corner d’un FIORESE pas vraiment dans le coup. Le Portugais aurais pu doubler la mise un peu plus tard sur un tir soudain.
Les Castelroussins : Uniquement surpris sur cette tête de Pauleta sur corner, ROCHE, qui s’est ensuite montré vigilant sur une tête du même Pauleta, n’a pas vraiment su rassurer sa défense durant le match. Il a manqué la majorité de ses dégagements au pied et a manqué de fermeté dans ses sorties aériennes.
Dans le couloir gauche, l’engagement d’EL-BEKRI a permis au défenseur de faire le ménage. Malheureusement pour le Marocain, capable également de poser le jeu pour mieux relancer ou tenter de trouver ses attaquants, il est à l’origine du but parisien en ayant pris la mauvaise option quelques secondes avant, alors qu’il avait la possibilité de dégager proprement. Dans l’axe, le duo BERTIN-VIATOR a confirmé tout le bien que l’on dit de lui. La fusion entre l’expérience du premier et la fougue ainsi que la robustesse impressionnante du second ne laisse pas beaucoup de ballons aux attaquants adverses. Dommage pour VIATOR qu’il ait manqué de timing sur le corner décisif. BERTIN, lui, s’est souvent montré dangereux en phase offensive et a su éloigner quelques ballons chauds dans sa surface. A droite, ALGERINO, rarement dépassé, a réussi quelques belles montées. Sans une belle parade de Letizi, l’ancien Parisien aurait pu égaliser.
A la récupération, FRADIN, vite obligé de jouer avec un bandage, n’en a pas perdu de sa lucidité et a offert un match propre, sans fioriture : sa marque de fabrique. Plus physique, SIDIBE a su exploiter vers l’avant de nombreux ballons récupérés au forceps derrière. Sur son aile droite, FERREIRA a eu le mérite de conserver le ballon dès qu’il l’a eu en sa possession. Ce qui lui a permis de mieux analyser les position de ses coéquipiers les mieux placés pour pouvoir les servir idéalement. Futur Niçois, ROUDET a livré un bon match dans une position de meneur de jeu ou presque. Il a touché beaucoup de ballons, mais n’a pas toujours pris les bonnes décisions, pressé qu’il était par les Parisiens. Mendy, notamment, a empêché le Castelroussin de prendre le temps de poser son jeu.
En pointe, VANDENBOSSCHE, qui peut s’en vouloir d’avoir manqué deux grosses occasions en première période, a souvent cherché à remiser en déviation de la tête, mais son jeu aérien a trop manqué de rigueur. Parti à cent à l’heure, GUEI a délivré quelques bonnes passes en début de match avant de se muer par la suite en joueur d’appui sur les côtés. C’est là qu’il a tenté le plus de dribles, mais il était privé d’espace pour vraiment pouvoir s’exprimer.